A Paris de bon matin, des véhicules se dirigeant vers la Normande, à l’assaut des falaises du Val Saint Martin aux Andélys, au cœur de la vallée de la Seine. De place d’Italie, Convention ou Juvisy, sous un magnifique soleil printanier, les lunettes étaient de sortie.
Après un voyage sans encombre de moins d’1h30 malgré une voiture perdue dans les embouteillages, arrivée sur le parking, où tous les clubs franciliens et d’ailleurs avaient décidé de se donne rendez-vous. Un bref rappel des manipulations plus tard, on se dirige à la rencontre des premières voies. Mon compagnon de cordée se mord les doigts sur une 5b qu’il pensait être une 4+ mais finalement les egos sont saufs et on s’échauffe tranquillement sur la voie voisine une fois le topo retrouvé. Le calcaire est à la fois friable par endroits mais ferme pour les pointes de pied les plus élégantes, difficile de savoir s’il va glisser ou pas. C’est un peu déroutant au début mais le jeu de jambes fait l’essentiel.

Laure la vigie assure la délégation sérénité sécurité, et se fait déposer ses sandales en pigeon voyageur. Je reste coincé un certain temps en haut le temps de vérifier 3 fois mon nœud mais tout le monde fait ses premières ascensions dans la bonne humeur avant un déjeuner bien mérité sous le cagnard.
C’est reparti sans sieste malgré une chaleur digne des calanques, les réserves d’eau diminuent et on manque d’ombre pour s’abriter sous le soleil plombant, étonnant avril normand. On s’aventure vers des parois plus difficiles, le bas des voies est parfois un peu hasardeux pour qui ne veut récupérer son sac à dos en contrebas, mais le soleil nous réchauffe et chacun est très vite en t-shirt, tout en restant vigilant dans les premières dégaines. Un mélange de léger dévers et de roche friable sur les bas de voies nous fait râler au début, avant de laisser place à une légère dalle pour reposer un peu les muscles bien échaudés. Il faut s’y prendre à deux mais on finit par terminer ces jolies voies, avec un panorama magnifique tout du long.

Chacun transpire à grosse gouttes mais s’accroche, on réussit à reprendre place sur les quelques coins d’ombre pour souffler alors que les locaux plus habitués rentrent. Les courageux s’attaquent à une dernière 6A pendant que les plus fatigués finissent leur séance, c’est réussi sous les acclamations. Une dernière photo finish grâce aux collègues de Roc 14 et on remballe le matériel.

Ereintés, fatigués et assoiffés, l’équipe décide d’un commun accord de viser le ravitaillement au village. Des glaces bien méritées en bord de Seine, des bières pour les amateurs, tandis que sirènes et démons aquatiques ondulent dans la Seine. Retour à Paris pour une soirée au calme bien méritée.
