Vendredi 8 septembre
On se retrouve à 6h30 Gare de Lyon pour un départ à 6h45. Tout le monde est là à l’heure, c’est un miracle car il est tôt et que ce départ pique. L’arrivée à Annecy se fait en milieu de matinée, où nous récupérons les locaux. Après avoir un peu galéré à récupérer les voitures, nous partons enfin vers notre premier site, La Culaz. Nous arrivons vers midi à la falaise, puis picnic of course ! Nous parcourons un chemin douteux dans les pierriers pour arriver enfin en bas des voies. Les binômes se forment. On grimpe en couenne et on révise les manips de grande voie pour certains. Après une belle journée de grimpe jusqu’à la dernière lueur du jour, nous arrivons vers 21h au chalet situé à Chinaillon, dans la commune du Grand-Bornand. On s’active : attribution des chambres, apéro puis dîner et enfin un grand moment de décision pour le secteur du lendemain.
Samedi 9 septembre
Une grande partie du groupe part pour Le Jallouvre, un secteur qui offre un large panel de voies pour tous les goûts : Manque un mètre, Gaguistes, Le Lord Anglais, Allonz-y Mme Mummery… Nous y faisons de chouettes rencontres au relais avec d’autres cordées, les 06s fusent ! Très belle falaise, mais un peu bruyante avec la route en contrebas et les cloches des vaches des alpages voisins qui détonnent de toute part (#onaime).
Trois d’entre nous partent en flèche à Dzérat depuis le col de la Colombière avec une grosse 1h30 de marche d’approche un peu complexe, mais pour une superbe grande voie dans la bonne ambiance : Tchao Godillot.
Au final, une très belle journée pour tous, le groupe est ravi.
Dimanche 10 septembre
Quatre d’entre nous retournent au Jallouvre. Le secteur est accessible avec une marche d’approche relativement courte et seulement à 15 minutes en voiture. Ça compte !
Quatre autres partent pour le secteur de la Rosière, situé à 1h en voiture du chalet. La route est magnifique et ne se fait pas sentir. S’ensuit une heure de marche d’approche vallonnée à travers les alpages et les forêts de sapins, c’est magique. Le site, plus reculé, nous offre un havre de paix, ainsi qu’une magnifique falaise en calcaire avec de belles cannelures, nous sommes aux anges. Certains s’enflamment, se poussent, se dépassent, partent dans le 6b, le 7a même !! Véridique, mais non intentionnel. Ça nous donnera l’occasion de pratiquer nos manips de réchappe en conditions réelles 😅 Bref, ça valait le détour !
Les trois autres renégats optent pour partir en flèche à la Pointe Percée. Départ à 8h avec 40 minutes de route, puis 2h à 2h30 de marche d’approche – 650 de d+ avec cannelures sur un terrain plutôt escarpé. Les voilà enfin arrivés au départ de « Ça rigole dans les cannelures », une belle grande voie de 350m sur huit longueurs ! La grimpe se fait à l’ombre, aspect non négligeable par cette chaleur écrasante. Après environ 5h de grimpe, l’arrivée à l’antécime offre une vue imprenable sur le Mont Blanc. La désescalade se fait sur une vire impressionnante, ils sont engagés sur une descente pas bien reposante, c’est clairement plus que de la randonnée. Heureusement, le refuge de la Pointe Percée est sur le chemin : les braves s’offrent un apéro bien mérité au coucher du soleil. Un troupeau de bouquetins les escortera jusqu’à la voiture. Bravo au petit groupe pour ce projet ambitieux ! Ils rentrent au chalet vers 22h ravis, affamés et épuisés. Prévoir donc une grosse journée de 12h…
Lundi 11 septembre
C’est le dernier petit déjeuner en famille au chalet. On fait les sacs, on range et on reprend la route. Nous optons collectivement pour le secteur de La Colombière. Depuis le parking du Col de La Colombière, il faudra prévoir 25 à 30 minutes de marche d’approche. De nombreuses voies en couenne et de courtes grandes voies sur deux à trois longueurs s’offrent à nous : Bois Joli, Litteuil Kevin, Nuages Bleus, Feu dans la Nuit, La Fissure à Nounours… Certains décident de pratiquer les manips de relais en milieu de voie et de remontée sur corde. Nous clôturons notre séjour par un petit picnic dans la bonne humeur au pied des voies. La journée est malheureusement trop courte car nous devons reprendre la route pour Annecy à 16h30. Arrivés à la gare, notre joyeux groupe dit au revoir aux deux locaux, qui se mettent en route pour un bain au crépuscule dans le lac d’Annecy. De notre côté, nous nous dirigeons vers le train qui nous reconduira à Paris. S’ensuit un énorme picnic gargantuesque dans le wagon bar : on finit les restes, on boit du vin et on met des miettes partout. Distribution de carottes, on se bat pour le Boursin, le saucisson et les poivrons.
Arrivée à Paris vers 22h15, nous sommes heureux et fatigués, avec des étoiles plein les yeux. Nous voilà reboostés pour la rentrée et le retour à la réalité — bien, bien loin des Alpes.
On se dit au revoir sur le quai et à très bientôt pour de nouvelles aventures 👋 😘