C’est déjà Mai, mais il reste encore du temps pour une première sortie de l’année avec Grimpo6 !
Quelle meilleure façon de commencer ma carrière d’escalade qu’au bout du monde ? La mer, le vent, l’air iodé, le rocher humide, la marée, les îles à l’horizon… bien entendu, en tant que débutante totale du groupe, je n’avais aucune idée de ce qui rend Pen-Hir différent des autres spots d’escalade. Mais les photos ont l’air dingues, alors pourquoi pas ?!

Alors, le matin du premier jour férié de Mai, le Finistère nous appelait. Une équipe d’irréductibles Grimpo6iens – Émilie, Guillaume, Aubry, Julien, Berhard, Jeanne, Theresa, Tobias  – a pris la route pour tester notre chance avec la météo bretonne…. Il va pleuvoir, vous dites ? Bah, qui fait confiance aux prévisions météo ?! Ce sera une surprise !


Une voiture est partie à l’heure, l’autre en retard mais avait un véhicule plus rapide ou a pris moins de pauses – mystère. Nous arrivâmes presque en même temps devant les murs bleus de la sympathique Maison du Cosquer, située à quelques minutes des falaises.

Et le soleil est au rendez-vous ! Pas de temps à perdre ! C’est parti et on est tout de suite dans le bain. Échauffement dans la Dalle des débutants. Nous sommes partis le cœur léger, impatients pour les prochains jours d’escalade.


Et la surprise le soir en planifiant pour le lendemain : deux topos tout neufs perdus dès le premier jour – une première désagréable. Cela a nécessité une randonnée de minuit sous la croix de Lorraine pour les retrouver… sans succès… Heureusement, Morphée a soufflé à Tobias dans ses rêves de chercher soigneusement dans la boîte à gants le lendemain matin… Et encore plus heureusement, les trouveurs de l’autre topo ont décidé de revenir au même endroit que nous le lendemain. À Pen-Hir, tous les sites sont proches les uns des autres !

Après cette nouvelle rassurante, les plus aventureux sont partis directement sur une grande voie, tandis que la Dalle de Paul a permis un départ plus relax. Conditions parfaites pour une première voie en tête et une première manip de haute voie pour moi ! Une particularité de Pen Hir : de nombreuses voies sont accessibles en rappel (toujours vérifier la marée basse d’abord) ! Pour le débutant, une occasion de plonger directement dans le grand bain (mais pas littéralement, espérons-le) et d’apprendre la descente en rappel en regardant Tobias et Aubry descendre un 6b. Seul bémol : il faut pouvoir remonter, mais il y a un 5a disponible pour les fatigués… et, mon Dieu, si tentante ! hmm mais doucement mon cerveau commence à prendre le dessus sur mon cœur. Après mûre réflexion, peut-être assez de premières fois pour une journée ! Plutôt une initiation par Guillaume à la manip sur le sol sécurisé en préparation des jours suivants.


Leçon importante : la première étape est de ne pas laisser tomber l’autobloquant dans le vide (heureusement hypothétique maintenant)… La journée s’est terminée comme il se doit en Bretagne, avec des galettes et des crêpes et du cidre au restaurant Chez Germaine à la plage avec un magnifique coucher de soleil.

Le lendemain on a mis à l’épreuve les techniques apprises pour atteindre le début de quelques mini grandes voies. Aucun problème après une si bonne initiation et une bonne nuit de sommeil ! Une fois arrivés à destination, c’était le moment d’un autre « premier » : une facile (mini) grande voie de 3 longueurs commençant juste à côté des vagues ! En suspension au-dessus des vagues, c’est une belle façon d’apprendre ce que « avoir du gaz » veut dire (après tout, elle s’appelle « La balade sur le fil ») ! Pour les grimpeurs plus expérimentés, c’était probablement la première fois que tout le monde grimpait côte à côte dans trois GV.
Une excellente occasion pour Émilie de prendre des photos d’Aubry et Guillaume tentant Diabolo. Les pauses étaient un moment bienvenu pour admirer le paysage ou plutôt Jeanne, Julien et Berhard dans la majestueuse GV « funambule » – on ne s’en lassait pas si seulement le vent n’était pas si froid !

Pour finir, toutes les voies sortent sur la plateforme de la Croix de Lorraine. Alors, trouvez le point de relais parmi les jambes des touristes et souriez pour leurs photos !
L’après-midi a été passée à la Dalle des Pêcheurs, où Julien a réussi à tester enfin les eaux et à se baigner.

Après l’apéro et le dîner, le dessert était le gâteau d’anniversaire de Guillaume avec le coucher de soleil sur Pen Hir en guise de cerise sur le gâteau.


Après trois jours de soleil, un peu de véritable météo bretonne nous a trouvés à Pen Hir : des nuages, une pluie fine, et du vent ! Mais ceux qui étudient le topo peuvent trouver un refuge et certains mettent tout leur espoir dans le menhir.

Cependant, si certaines falaises sont protégées du vent, elle le sont aussi des grimpeurs : plusieurs secteurs sont ainsi temporairement fermés pour favoriser la repousse de la végétation. Alors, nous avons échangé le bord de mer contre quelques flaques et une forêt dans les terres pour essayer l’autre partie du topo : Argol, ce qui a été un répit bienvenu contre les rafales mais c’était toujours glissant. Faut pas être trop à l’aise !
Puis c’était déjà dimanche. Hélas, il est temps de faire ses bagages et de laisser la maison aux prochains clubs FSGT arrivant après nous parce qu’eux aussi savent que Pen Hir, c’est dingue !

(Compte rendu rédigé par Theresa)