27 octobre, il est 9h. De 3 points de la périphérie parisienne, on s’affaire à charger cordes, dégaines et casques dans le coffre des voitures qui, d’ici quelques minutes prendront toute une même direction : Saint Vaast-lès-Mello, un petit village de l’Oise situé à 40 km seulement de la capitale.
1h à 1h30 plus tard, nous retrouvons les 3 voitures et les 2 courageux cyclistes venus depuis la gare RER de Creil dans le petit parking situé en contre-bas du village. Une fois toute notre petite équipe réunie, nous nous mettons en route vers le site des « Glachoirs », une ancienne carrière de pierre à ciel ouvert qui sera notre terrain de grimpe pour cette folle journée.
Nichés au bout d’un chemin de randonnée, les Glachoirs sont une véritable pépite, un trésor caché du grand public qui nous donne l’impression d’entrer dans un autre monde.
S’ouvre alors devant nous un paysage composé de gigantesques blocs de pierre dressés là il y a un siècle avant d’être abandonnés par les tailleurs de pierre et réinvestis par la nature. Cette nature sauvage qui, en cette fin octobre nous offre des teintes automnales fabuleuses. Côté météo, on pourrait dire qu’elle s’accorde avec la mystérieuse ambiance des lieux. Une atmosphère brumeuse où le soleil se fait timide sans pour autant céder sa place à la pluie.
Après une brève révision des manip’ de « haut de voie » nous voilà partis en duo ou triplet à l’assaut des blocs. Chacun savourant la fraîcheur du climat pour chauffer ses avant-bras en s’agrippant comme il le peu aux petites cavités spécialement creusées pour notre loisir. Car sans cela, les sommets de ces parois taillées au fil à beurre deviendraient, pour nous autres grimpeurs, quasi impossibles à atteindre. Mais rien de tel. Nous disposions bel et bien de petits trous soigneusement excavées le long de notre parcours auxquelles viennent se greffer quelques prises artificielles savamment introduites dans la paroi naturelle pour nous en faciliter l’ascension.
Un peu en dehors du temps, nous gravissions et dévalions à l’envie les voies que nous offrait cet univers enchanté. Le jour baissant ne s’est pas fait prier pour nous rappeler qu’il était temps de sonner la fin de la récré et que, bon gré mal gré, il nous fallait plier bagages.
Ni une ni deux, la petite tribu s’est mise en ordre de marche pour rassembler, le matériel, le ranger et le répartir dans les voitures pour rentrer, le cœur comblé des bons souvenirs de cette journée, au quotidien de nos vies !