C’est sur les falaises normandes de Clécy que s’est déroulée la première sortie de Grimpo6 au cœur de l’été !

Une équipe de 12 grimpeurs FSGTistes venus de toute l’Ile-de-France (Roc14, Cimes 19, ASTV, Champigny) a donc pris la route en plein weekend de chassé-croisé estival. 
Bison Futé annonçait rouge, au final c’est un Paris vide qu’on laisse derrière nous. 

Trois heures plus tard, on arrive sur le parking du viaduc près des « Rochers des parcs » sous une météo humide. 
On décide de laisser sécher le rocher en prenant un casse-croûte, puis direction le secteur de la « Dalle des débutants » pour tâter nos premières voies. Les premières cordées s’engagent prudemment sur des dalles dans le 4, et on sent d’entrée que les cotations ici ne sont pas données. 

Petite lacune du topo (FFME) : la hauteur des voies n’est pas estimée et il n’est pas précisé qu’un joli chemin de retour est possible du haut au bas de la falaise.
Autre surprise en haut des voies: certains relais ne sont pas chaînés. 

Le lendemain dimanche commence donc un rappel exhaustif de la manip de haut de voies sur des relais non chaînés par Nicolas, fraîchement rentré de Freissinière avec une formation d’initiateur SNE dans la poche. 

Nous voilà repartis dans les dièdres délicats, les dalles fines et les surplombs athlétiques, dont un particulièrement technique qui vaudra à Kevin son premier grand vol en falaise. Un vol vertigineux de 5 mètres selon la police, 8 selon les syndicats, avec une retombée malencontreuse sur une crête avoisinante, mais amortie grâce à l’assurage attentif de Sophie. Plus de peur que de mal pour Kevin qui persiste, remet un essai, et sort la voie dans les minutes qui suivent. 

Pendant ce temps-là, au secteur d’à côté, une partie du groupe enchainera les moulinettes sur L’Essaim/Les Seins, deux très belles voies dans le 5 sup. C’en est assez pour Karine, qui finit sa journée endormie dans un hamac au pied des voies, pendant que d’autres, comme Bernhard, François, Samuel ou encore Philippe, semblent infatigables dans les buissons griffants et autres failles à prendre en oppo. 

Le soir venu, c’est autour d’un dîner healthy préparé par Karine et de valeureux commis que se fait le débrief de la journée tandis qu’une pluie persistante tombe sur les champs alentour. 
La soirée se poursuit autour d’une partie de « (Grimpo)6 qui prend » lors de laquelle Nicolas et Philippe récoltent la plupart des cartes. 

La dernière journée s’annonce pluvieuse. Seul créneau possible pour grimper quand même: se lever aux aurores demain, avant l’arrivée des nuages. L’évocation de ce choix divise assez rapidement les grimpeurs en deux groupes. 

Lundi donc, Karine, Sophie, Nicolas, Bernhard, Guillaume, Samuel, et Emilie quittent la maison à 7h pour une ultime session de grimpe normande, entre bruine et éclaircies, sur des voies exposées et humides qui testent leurs limites.

L’autre groupe, resté dormir, se dévoue pour faire le ménage et rendre le logement avant de rejoindre les grimpeurs sur le parking du spot. 
Dernière répartition des restes, derniers au revoir, et les trois voitures repartent de la même façon qu’elles sont arrivées: sous la pluie, mais les cœurs hauts.

NB: un remerciement tout particulier à Andréa pour la gestion des courses et le dahl, à Bernhard pour le clafoutis aux abricots, à Nicolas pour son approvisionnement en houmous et en caviar d’aubergine !