Samedi 9h45. Top départ ! La 3ème édition de la grimpocyclette est lancée à la gare de Bercy, 17 participants au rendez-vous. Tandis que l’équipe de cyclistes grimpe dans le train direction Alésia, la caravane du tour s’élance à son tour par la route. Rendez-vous est pris en chemin pour une pause bien méritée entre deux et quatre roues.
Samedi. 12h. Arrivée à Alésia pour les cyclistes. Les dix joyeux lurons débutent leur tour bourguignon, sous l’œil de Vercingétorix. Loin de s’avouer vaincus, ils s’élancent sur les routes entre forêts de feuillus et vallons verdoyants. Alors que les discussions s’enchaînent, la première difficulté de la journée s’approche : une côte féroce pour rejoindre un village perché plein de promesses : boulangerie et brasserie y offrent des brioches délicieuses et une vue imprenable ! Les jambes encore fraîches, le peloton gravit le petit vallon sous un soleil de plomb. Et c’est non sans joie qu’il arrive sur la terrasse ombragée de la brasserie pour pique-niquer, bientôt rejoint par la caravane du tour, toute heureuse, elle-aussi, de prendre part au repas.
Samedi 15h. La 1ère étape reprend son cours pour sa dernière partie, direction Hauteroche pour la fête des falaises. Le beau temps est toujours là et les descentes, au rendez-vous. Attention aux gravillons, aux chutes et aux tournants, heureusement plus de peur que de mal…ni une, ni deux et hop on remonte sur le vélo. Les kilomètres s’enchaînent, sous le regard curieux des vaches bourguignonnes. Les yeux rivés sur les cyclistes, soudain les voici qui accélèrent, eux sur la route, elles dans les champs, les accompagnant en trottant l’espace d’un instant. Peut-être l’ont-elles senti, les valeureux cyclistes ont besoin d’encouragement à l’approche de la montée d’Hauteroche. La voici qui arrive, à la sortie du village de pierres, la belle, l’ultime côte, légère puis tenace, douce puis interminable. Les cuisses sont dans le rouge, le souffle est haletant, le soleil tape. C’est alors que surgissent des holas joyeuses et tonitruantes, des bravos et des salves d’encouragement pour les cyclistes à la peine, la caravane du tour est là, débordante de joie !
Samedi 17h. Arrivée à Hauteroche. La belle, la grande falaise est là, point d’arrivée de la première étape. Installation du campement à l’aire de bivouacs et quelques instants plus tard, voici les cyclistes/caravaneurs transformés en grimpeurs (des années 80’s !) à l’assaut de leurs premières voies du weekend. Une forêt de verdure, un vert scintillant et des arbres foisonnants les accompagnent en cette fin d’après-midi.
La grimpe est de courte durée, il est temps de se préparer pour la soirée. La grimpocyclette a sorti ses plus beaux apparats pour le repas. C’est la fête des falaises ce soir à Hauteroche. Grimpo 6 est la sensation 80’s de l’apéro : les grimpossissiens enchaînent pyramides et acrobaties, parés de leggings fluos, bandeaux multicolores, lunettes, paillettes et perruques rétros. La grimpocyclette repart, après le repas et un karaoké mémorable, avec le prix des plus beaux déguisements ! Avec non pas une mais deux bouteilles dans les sacoches en cadeaux mais chut, ça c’est un secret bien gardé.
Dimanche 10h. Départ d’Hauteroche pour Saffres. Le peloton reprend la route sous un très beau soleil, les yeux légèrement embrumés de la veille. Les paysages sont toujours aussi beaux. Les petites routes vallonnées laissent entrevoir ici et là quelques jolis villages dont celui d’Avosnes perché en haut d’une colline. Tandis que le peloton s’approche doucement, se joue soudainement dans la montée à 25 % un duel de haut vol, deux grimpeurs s’échappent en quête du maillot à pois de meilleur grimpeur. Sur leurs vélos en danseuses, ils se jaugent du regard, s’approchent du sommet et accélèrent à toute allure. Une contre-attaque s’organise, les pédales de certain.e.s s’activant elles-aussi. Le peloton tente, lui, de refaire surface sous les hourras d’une jardinière du dimanche ravie de tant de visites. Ouff, l’arrivée est proche, ombragée qui plus est. Pas de casse à signaler et de sympathiques biscuits pour reprendre des forces. La falaise de Saffres n’est plus très loin, à quelques encablures, en bas du plateau.
Dimanche 13h. Les cyclistes rejoignent la caravane du tour pour un pique-nique en bas de la falaise dans un petit écrin de verdure. Requinqués par le repas, les grimpeurs enchaînent les voies, à la recherche des plus ombragées, se délestant ici et là de quelques dégaines à aller chercher, c’est que les points à Saffres sont un peu trop éloignés.
Dimanche 19h. Nos deux conductrices chevronnées se relaient avec beaucoup d’altruisme pour déposer les uns aux lacs, les autres aux douches et récupérer les pizzas pour le soir. Un invité de marque nous rejoint, Hervé de Roc 14, qui nous ramène un topoguide tout en nous contant les histoires locales de Saffres lors de la soirée.
Lundi 9h30. Nouvelle matinée de grimpe au programme dans des recoins encore inexplorés de la falaise.
Lundi 15h. C’est la dernière étape pour nos grimpo-cyclistes. Dernière montée sur le plateau et dernière descente de folie pour rejoindre Alésia. C’est l’heure des aurevoirs à la caravane du tour et d’un ultime défi pour le groupe. Faire rentrer une dizaine de vélos dans le micro-espace du TER prévu à cet effet. Les pros du rangement prennent la main et après quelques tests infructueux, voici les dix vélos astucieusement rangés – roues en l’air, tendeurs tirés et guidons bien casés !
Lundi 20h/21h. Tout le monde est arrivé à bon port, les cyclistes comme notre caravane préférée. Tou.te.s déjà prêt.e.s à repartir pour une nouvelle grimpocyclette l’an prochain !